Description du projet
À propos de l’artiste
La voici, après toutes ces années. Plus jeune dans un cours de Cégep, on lui avait dit qu’elle avait un talent hors du commun pour inventer et créer. Mais son choix était fait : dans le milieu hospitalier. Faut croire que c’était son destin à ce moment-là. Plusieurs années s’écoulent, elle ne cesse de penser qu’elle devrait s’y remettre. Elle se laisse entraîner par le tourbillon du travail, se lance tantôt en décoration pour des amies, tantôt fleuriste avec exposition en Estrie, tout en gardant son métier. Mais rien ne la satisfait. Elle recommence à peindre. Autodidacte, elle expérimente des techniques sur Internet et tout ce qu’elle peut trouver, rencontre des artistes professionnels en galerie. On l’invite à exposer et c’est là que sa passion refait surface. Elle développe sa technique propre à elle. Elle aime être unique et maintenant la soif de créer l’habite, quoi de plus beau que de retrouver sa grande passion de l’âme. « Tout ce qui bouge m’intéresse. Je le traduis en formes de couture, couleurs et matières .Créer pour être vivante va de soi. Pour ressentir du plaisir. Exprimer mes émotions, extirper cet insondable et indicible pour le partager avec celui qui, peut-être, gardera une trace (message) de ce que j’aurais abandonné dans une respiration et un geste. Créer c’est aussi chercher, fouiller, découvrir, changer le regard, se libérer des contraintes qu’elles soient techniques ou intellectuelles, saisir un mystère qui entoure l’acte de création. J’ai développé une technique propre à moi. Le point de départ est souvent inspiré d’un élément visuel tiré du réel : une photo, une image, que je saisis, observe, parfois dessine de la façon la plus neutre, je me concentre sur le sujet sans tenir compte du support. Ma main est alors un instrument froid et impersonnel qui se met à tracer. Alors, en dehors de toute volonté, lorsque le dessin est fini, je découvre tout ce que ma main a ressenti, un sentiment, une sensation ou juste ce qui m’entoure dans l’atmosphère comme si mon geste était déconnecté de mon esprit, l’invisible du moment, ensuite j’introduis la composition et la couleur qui se précisent au fur et à mesure. J’arrête lorsque mon instinct m’interpelle, j’intègre des espaces blancs par la suite, comme un miroir. Donc le reflet de la société. J’ajoute mes semblants points de couture, alors que tout tourne autour de cette forme de couture, refaire ses patrons de vie, comme je les appelle, de créer sa propre personnalité, sortir du cadre de référence, revoir ses valeurs et priorité au niveau de cette planète qui est la nôtre, l’art se faufile alors je faufile l’art. Bienvenue dans mon monde de couture. »