Dans cette série, aux couleurs vives et éthérées, des portraits d’enfants, actuels ou passés, côtoient portraits de poupées. Les souvenirs et les identités se mélangent. Cette enfant joue-t-elle encore? Quel âge a-t-elle aujourd’hui? Et si cette poupée était celle de grand-maman? Ou peut-être est-elle encore utilisée par sa petite fille? Et cette enfant, à quoi pense-t-elle? Vient-elle de se faire mal?
L’enfance, dans cette exposition, est présentée tel un continuum. Ces images symbolisent la beauté des enfances passées, présentes et futures, mais aussi son poids et la tristesse d’une époque vouée à être révolue. Tout comme le mercurochrome que nos parents utilisaient pour désinfecter nos petits bobos, ces portraits, scènes et objets montrent que se replonger dans les souvenirs est important et apaisant, comme l’effet désinfectant de l’antiseptique, mais toxique si l’on s’y perd trop longtemps, la nostalgie chronique faisant office de mercure.